
Crédits Stéphane Cronier
Années "collège", allemand-latin, assez médiocres et passage en seconde.
Là a lieu LA rencontre. Mme AUDIQUET, professeur le lettres classiques. Grande femme , la quarantaine, cheveux bruns noués en chignon-banane. Et passionnée et passionnante. Moi, la petite campagnarde, découvre le théâtre (ah, la
représentation de "Maître Puntilla et son valet Mati " à Paris !). Et la lecture, par Mme AUDIQUET, chaque samedi matin, (au lieu de faire cours), du début d'un livre du programme. Immense souvenir quand elle lut les premières pages du "silence de la mer", émotion de toute une classe , émotion communicative de ce professeur au bord des larmes.
C'est ce jour- là que j'ai décidé de faire des études pour ressembler
à cette belle personne et ma scolarité a pris son envol.
Car c'est là que se situe toute la magie du professeur, transmettre, non seulement un savoir, mais transmettre des valeurs qui resteront le socle de toute une vie.
Merci , professeur, Mme AUDIQUET, que j'aurais voulu embrasser, sans jamais bien sûr oser.
Vous m'avez émancipée, et je suis assez contente du déroulé de ma vie, au service des autres , dans les différentes tâches qui m'ont été
confiées. Vous n'avez pas quitté mes pensées, tout comme mon père, décédé, à qui je rends hommage tous les jours. Vous êtes de ces êtres solaires qui ont éclairé ma vie. Je n'ai de cesse , par mes nouvelles activités politiques, de vouloir que l'ascenseur social et culturel profite à d'autres.
Josy Mollet-Lidy (suite et fin)
Postée par Josy Mollet-Lidy le 9 juin 2015